L’acquis commun ne doit pas être remis en cause
14 février 2021 – Le Conseil fédéral a présenté aujourd’hui sa stratégie d’ouverture. Le Centre salue le fait que cette stratégie prévoit, dès le 1er mars, des premiers allègements importants. Il regrette toutefois que le Conseil fédéral se tienne à la règle des 5 personnes dans des locaux fermés, laquelle est impraticable pour les familles. Le Centre exhorte donc à ne pas remettre en cause à la légère l’acquis commun. Nous avons de nouveau urgemment besoin de cohésion et de solidarité plutôt que de polarisation et de division dans notre pays. Car, nous ne surmonterons cette crise qu’en demeurant unis.
Le Centre soutient sur le fond la stratégie d’ouverture, que nous avons appelée de nos vœux de longue date, décidée aujourd’hui par le Conseil fédéral. Nous nous félicitons tout particulièrement du fait que les jeunes jusqu’à 20 ans retrouvent la possibilité de pratiquer des activités sportives et culturelles. Ce faisant, le Conseil fédéral a pris en compte une demande pressante des cantons.
En revanche, le Centre reproche que le Conseil fédéral se tienne à la règle des 5 personnes dans les locaux privés fermés. En effet, cette dernière est incompréhensible et impraticable pour les familles. Le Conseil fédéral fait, en revanche, un pas en direction de la gastronomie et se dit prêt, en cas d’évolution épidémiologique favorable, à examiner la possibilité d’une ouverture complète des restaurants à partir du 22 mars 2021. Ce faisant, il répond à une requête du Groupe du Centre. « Une évaluation fiable de l’évolution du nombre de cas à venir et par là de la vraisemblance d’une éventuelle troisième vague ne pourra être entreprise qu’à partir de la mi-mars », estime aujourd’hui Gerhard Pfister, le président du parti. Le Centre reproche au Conseil fédéral de différer une nouvelle fois les programmes de crédit Covid destinés aux entreprises dans le besoin. « Le Conseil fédéral prend ainsi le risque de voir augmenter le nombre de faillites d’entreprises et le taux de chômage », déclare Gerhard Pfister.
Comportement douteux de l’UDC
Le Centre est de l’avis que les pas d’ouverture prévus vont dans la bonne direction. Le rythme admissible d’introduction de ces allègements est clairement de la compétence du Conseil fédéral compte dûment tenu de la situation épidémiologique. Nous lui rappelons néanmoins qu’il est important de toujours et encore expliquer à la population quand, comment et selon quels critères interviennent ces allègements. « Prescrire dans la loi des échéances contraignantes pour le Conseil fédéral ne constitue cependant pas la solution. Une pandémie est par nature imprévisible. Dans ces conditions, réduire la marge de manœuvre du Conseil fédéral est dangereux », met en garde Gerhard Pfister, président du Centre. L’attitude et les exigences de l’UDC envers le Conseil fédéral font fi de tout respect vis-à-vis de notre démocratie directe et de nos institutions. « Nous condamnons avec la plus grande fermeté un tel comportement. C’est une façon on ne peut moins suisse et démocratique de se traiter mutuellement et ne correspond en rien à notre pays partisan de la concordance et du consensus », continue Gerhard Pfister.
Maintenant, ne point se relâcher et demeurer solidaires
Jusqu’ici, nous avons maîtrisé cette crise ensemble et au prix de gros efforts de tant de personnes – bien que la pandémie occasionne de grandes souffrances humaines et d’énormes dégâts économiques. Dans cette crise considérable, nombreuses sont les personnes qui se sont comportées de manière incroyable : le personnel de santé, les personnes âgées, les enfants et les jeunes, les écoles, les familles gérant simultanément travail et enseignement à distance. « Gardons-nous maintenant de ne pas remettre en cause de manière inconsidérée ce que nous avons atteint ensemble. Trop de gens déjà ont renoncé à trop de choses et fait des sacrifices pour en arriver à cela. Il nous faut continuer à miser sur des tests à grande échelle et une vaccination rapide », déclare Gerhard Pfister.