Non à la Loi sur les médias : d’autres pistes doivent maintenant être envisagées
13 février 2022 – En ce dimanche de votations, les Suisses ont dit non au paquet de mesures en faveur des médias. Le Centre regrette cette décision. La loi sur les médias aurait avant tout profité aux médias régionaux modestes, lesquels contribuent grandement à la diversité du paysage médiatique. Désormais, il s’agit de trouver d’autres voies et moyens de renforcer la diversité médiatique régionale. Le Centre déplore également le non à la suppression du droit de timbre d’émission ; une occasion manquée de renforcer l’attractivité de la place économique suisse et de renforcer la création d’emplois. Le Centre salue, en revanche, le rejet de l’initiative contre l’expérimentation animale. Les votants ont par contre privilégié l’initiative en faveur de l’interdiction de la publicité pour le tabac, alors que Le Centre lui aurait préféré le contre-projet indirect.
Le « non » au paquet de mesures en faveur des médias fragilise notre système démocratique
Le Centre regrette le rejet de la Loi sur les médias. Notre système démocratique et fédéral repose notamment sur la diversité des points de vue et la visibilité des identités locales et régionales. « A l’heure où la polarisation de la société se fait de plus en plus sentir, la diversité des points de vue et la compréhension des enjeux locaux et régionaux revêtent une importance cruciale pour la formation de l’opinion et pour faire vivre le débat démocratique. Le point le plus controversé de ce paquet de mesures résidait dans le fait que les grandes maisons d’édition en auraient également bénéficié. Il nous faut désormais chercher d’autres pistes pour soutenir les médias de proximité– par exemple par des aides d’impulsion pour de nouveaux formats en ligne », déclare Charles Juillard, Conseiller aux États du Centre.
A l’heure où la polarisation de la société se fait de plus en plus sentir, la diversité des points de vue et la compréhension des enjeux locaux et régionaux revêtent une importance cruciale pour la formation de l’opinion et pour faire vivre le débat démocratique. Le point le plus controversé de ce paquet de mesures résidait dans le fait que les grandes maisons d’édition en auraient également bénéficié. Il nous faut désormais chercher d’autres pistes pour soutenir les médias de proximité– par exemple par des aides d’impulsion pour de nouveaux formats en ligne
Maintien du droit de timbre d’émission : une occasion manquée de renforcer la capacité d’investissement des start-up et PME
La majorité des votants a dit non à la suppression du droit de timbre d’émission. Un signal négatif pour l’attractivité de notre place économique et le développement de nos entreprises. « Alors que la sortie de crise sanitaire et économique liée au Covid se dessine, la suppression du droit de timbre aurait soulagé les entreprises en difficulté et renforcé la capacité d’investissement des start-ups et des PME. C’est l’emploi qui aurait été boosté. La Suisse a également manqué une occasion de rendre les conditions d’implantation des PME étrangères plus attractives, dans le contexte où la place économique suisse risque d’être fragilisée par la mise en œuvre du taux d’imposition minimal mondial sur les bénéfices des grandes entreprises », explique Vincent Maitre, Conseiller national du Centre
Alors que la sortie de crise sanitaire et économique liée au Covid se dessine, la suppression du droit de timbre aurait soulagé les entreprises en difficulté et renforcé la capacité d’investissement des start-ups et des PME. C’est l’emploi qui aurait été boosté. La Suisse a également manqué une occasion de rendre les conditions d’implantation des PME étrangères plus attractives, dans le contexte où la place économique suisse risque d’être fragilisée par la mise en œuvre du taux d’imposition minimal mondial sur les bénéfices des grandes entreprises
Rejet clair de l’interdiction de l’expérimentation animale : l’accès aux traitements médicaux et au développement de nouveaux médicaments est préservé.
Nous nous réjouissons du rejet clair et sans appel de l’initiative pour l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine. Le contexte sanitaire actuel nous montre une fois de plus que la recherche animale et humaine permet des avancées décisives dans le domaine de la recherche médicale. Si l’initiative avait été acceptée, la population suisse n’aurait tout simplement pas pu bénéficier du vaccin contre le Covid. « Le recours aux essais cliniques sur les animaux et les humains est crucial pour l’acquisition de connaissances fondamentales et le développement de nouveaux produits et procédés médicaux. Cette initiative aurait mis en danger l’accès à de nombreux traitements vitaux et affaibli considérablement les secteurs liés à l’innovation et à la recherche médicale en Suisse », affirme Marianne Maret, Conseillère aux États du Centre.
Le recours aux essais cliniques sur les animaux et les humains est crucial pour l'acquisition de connaissances fondamentales et le développement de nouveaux produits et procédés médicaux. Cette initiative aurait mis en danger l’accès à de nombreux traitements vitaux et affaibli considérablement les secteurs liés à l’innovation et à la recherche médicale en Suisse
Interdiction de la publicité pour le tabac
Les votants ont également privilégié l’initiative en faveur de l’interdiction de la publicité pour le tabac. Le Centre lui aurait préféré le contre-projet indirect qui reprenait les points essentiels de l’initiative, comme l’interdiction de la publicité sur les affiches, dans les cinémas et lors de manifestations sportives. En outre, les cantons auraient pu aller plus loin en fonction de leurs besoins et édicter des prescriptions plus strictes que la Confédération. Enfin, le Contre-projet prévoyait d’autres mesures efficaces comme l’interdiction de la vente des produits du tabac aux jeunes de moins de 18 ans.