Agir rapidement et de manière ciblée pour rétablir la confiance dans la sécurité de la Suisse
26 février 2025 – Avec la publication des rapports du Contrôle fédéral des finances sur les dysfonctionnements du groupe d’armement Ruag et les démissions annoncées du chef de l’armée et du chef du service de renseignement, les événements se sont précipités ces deux derniers jours. Il est essentiel de mener une analyse rapide et ciblée des causes ayant conduit aux problèmes au sein du DDPS au cours des dernières décennies.
La Suisse fait face à d’importants défis en matière de politique de sécurité. Depuis trois ans, la guerre fait rage en Europe. Nous assistons à un retour de la politique de puissance à l’échelle mondiale. La cohésion transatlantique est mise à l’épreuve. La politique de sécurité, insuffisamment priorisée par l’ensemble du Conseil fédéral, ainsi que les indiscrétions constantes affaiblissent la sécurité de la Suisse, inquiètent la population et sapent la confiance dans le gouvernement. Les défis géopolitiques à venir doivent toutefois être abordés de manière collégiale par le Conseil fédéral. En tant qu’institution, ce dernier doit accorder à la politique de sécurité et à la défense nationale l’attention et la priorité qu’elles nécessitent en période d’instabilité géopolitique.
Une analyse rapide et ciblée
Lundi, le Contrôle fédéral des finances a publié trois rapports mettant en lumière d’importants dysfonctionnements au sein du groupe d’armement Ruag, propriété de la Confédération, ainsi qu’un manque de surveillance de la part du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS). Pour Le Centre, il est impératif d’analyser rapidement et de manière ciblée les causes de ces dysfonctionnements. Il est pour cela essentiel que l’ensemble du Conseil fédéral et la nouvelle direction du département disposent rapidement des bases décisionnelles nécessaires pour résoudre les problèmes structurels et de personnel et pour redéfinir les priorités. C’est pourquoi la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire (CEP) n’est pas appropriée. Il convient de rappeler que c’est notamment la conseillère fédérale Viola Amherd, ministre de la Défense, qui a initié ces enquêtes. Grâce aux rapports sur Ruag, les bases sont désormais posées pour remédier aux dysfonctionnements identifiés et mettre en œuvre les mesures nécessaires, telles que le renforcement de la surveillance et de la conformité au sein du groupe d’armement.